4 jours après.

Vous avez tué des jeunes, des souriants, des joyeux, des fêtards, des rockeurs, des fous de musique, des tarés du vinyle, des profiteurs de belles soirées, des amoureux en devenir, des papas dans mamans, des qui se la pètent un peu avec leur Ray Ban et leurs selfies, des sympas, des moins sympas, des copains de loin, des copains de près, des copains d’avant, des tout seuls, des très entourés, facebookés et followés, vous avez tiré dans le tas bande de porcs, dans ce beau tas de gens qui fait que ça vit dans cette ville, mais il y a les mêmes à Seattle à Londres à Marrakech à Beyrouth à Moscou à Rome à Berlin, et, gros tarés que vous êtes, vous venez de réveiller une sorte de brigade internationale de la culture et de l’art de vivre, vous allez vous prendre sur la gueule non seulement des bombes guidées au laser et des forces spéciales mais du rock métal en fusion, du free jazz punk, de l’electro pop, du heavy-folk, de la soul-klezmzer,  du reggae-musette, vous allez subir nos fêtes, nos soirées en péniche, nos soirées kitch, nos soirées entre potes, nos binouzes, nos vodka et nos gin tonic, vous allez pleurer devant nos films, nos pubs et nos clips, votre monde de tarés de ratés va manger sa race, vous allez en chier et ça viendra de partout, vous êtes foutus trou du cul que vous êtes, un peuple est debout, le peuple des terrasses, celui des salles de concert, celui de la déconne, celui des rancards, celui des rires bêtes et de la e drague, vous allez payer car cette jeunesse est partout c’est comme la pluie et le vent, votre djihad n’est qu’un écrémage de tarés, vous avez perdu, on a gagné, déjà, et pas parce qu’on est français mais parce que la vie ça ne s’arrête jamais…

Philippe Torreton

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Avis d’orages

Les avis d’orages grondent, le paysage politique français est en alerte orange, parfois rouge dans certaines régions. Le FN progresse: il s’étend et se répand comme une peste, mais je ne parviens toujours pas à y voir un exploit de sa part, même si certains de ses membres ne manquent pas d’habileté politique. Non, j’y vois surtout le signe d’une prolifération. Je veux dire par là que la propagande du FN progresse à cause d’un appauvrissement de la biodiversité politique, comme les méduses qui dominent la faune océanique par manque de prédateurs et finissent par saturer les mers de leur présence urticante et flasque. La méduse est pleine d’eau, c’est de l’eau dans de l’eau, le FN, c’est du vide dans du vide. Il se nourrit du vide politique actuel pour proposer un autre vide, un néant létal.

On peut ergoter longtemps sur le ras-le-bol des citoyens, sur ce sentiment d’abandon qui pousserait à voter sévère, à voter amer, à voter à l’envers. J’affirme que le chômage a le dos large, que les difficultés économiques n’empêchent pas de réfléchir, que la déception, voire la désillusion politique, la défiance ou l’écoeurement envers les partis majoritaires, n’interdit pas de rester un être humain généreux et fraternel.

Aujourd’hui, nous n’avons aucune excuse, l’histoire nous a tout dit, tout répété et dans toutes les langues, nous avons toutes les cartes en mains, le repli sur soi comme son corollaire: le manque de courage n’ont plus d’alibi. Aujourd’hui, il faut avancer à découvert. Toute personne votant pour le FN, sait ce qu’elle fait et sait dans quelles traces elle pose ses pieds. Il n’est malheureusement pas interdit de voter FN puisque nos gouvernements successifs n’ont pas eu le courage de l’interdire lorsque celui-ci éructait régulièrement ses penchants antisémites et révisionnistes et proposait aux Français un programme en grande partie non conforme à notre constitution. Au contraire, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Copé, Hortefeux, Valls, Cazeneuve et tant d’autres se sont servis de lui comme d’une arme électorale, tel un épouvantail semant la division, ou en intégrant, en parfaite connaissance de la sémantique utilisée, certaines expressions toutes faites du FN, en colorant leurs déclarations de termes virils, en prenant des pauses sécuritaires pour plaire à cet électorat, en reprenant les pires fantasmes de ce parti qui fait son beurre de toutes les peurs.

Le Président Hollande à Strasbourg il y a quelques jours, sa riposte -pourtant saluée comme un exploit- contient pourtant une ambiguité absolument pas relevée par nos observateurs: « … et d’éviter que ce soit le retour aux nationalismes, aux populismes, aux extrémismes qui nous imposent aujourd’hui d’aller dans un chemin que nous n’avons pas voulu ». Que voulait-il nous dire? Que l’on y est sur ce chemin? Qu’il s’est fait imposer un chemin? Est-ce un aveu? Cela expliquerait peut-être l’abandon du droit de vote des étrangers extra-communautaires aux élections locales dès le lendemain du score important du FN au scrutin européen du printemps dernier, par un Bernard Cazeneuve sûr de lui, épaulé par Manuel Valls qui estimait que les Français n’étaient pas prêts. J’aurais préféré entendre de la bouche du Président: « …qu’ils tentent aujourd’hui de nous imposer un chemin que nous n’emprunterons jamais. »

On l’a copié, utilisé comme un sondage d’une hypothétique France laborieuse et souffrante et donc « vrai ». On a flatté son électorat, on l’a plaint, on lui a prêté le bénéfice de la bonne question mais de la mauvaise réponse. Or depuis toujours, le FN c’est l’ordre fasciste, le refus de l’étranger, la préférence nationale, la stigmatisation d’une population tenue responsable de troubles et d’abus. C’est l’insupportable et insistante utilisation du mot « race » , c’est le classement des civilisations, des peuples, des citoyens afin de déterminer une préséance. Le FN c’est l’Etat ultra sécuritaire et milicien, c’est la monarchie -la saga de la famille le Pen nous le rappelle chaque jour,- c’est l’ordre religieux qui revient – car leur défense de la laïcité n’est qu’un prétexte pour écouler leur islamophobie atavique, le moyen de lutter contre leur fantasme préféré: l’occident chrétien en danger d’islamisation forcée (thèse largement soutenue par certains de nos imminents penseurs). Le FN, c’est le contrôle et la censure: pas une ville gérée par le FN n’échappe à cette tentation d’écarter un livre d’une bibliothèque ou un artiste de « leur théâtre », de déboulonner une statue, de rebaptiser une rue, de repeindre une œuvre d’art, de revisiter l’histoire et les traditions. C’est aussi chez lui comme ailleurs l’argent qui domine, l’intérêt personnel. Ce sont également des alliances avec le pire de l’Europe fasciste quand ils ne le représentent pas eux mêmes. 

On ne peut pas voter FN et ignorer cela, on est complice. On s’inscrit dans l’histoire avec ses pires oripeaux c’est un choix et ce choix n’a rien à voir avec le désespoir! Le désespoir de l’abbé Pierre l’a poussé à lutter contre la misère avec les armes de l’amour et de la fraternité, le désespoir de Martin Luther King l’a convaincu de la force du pacifisme, le désespoir de Nelson Mandela lui a montré le chemin de la réconciliation de son pays, le désespoir de Jean Moulin lui a fait tenir sa langue sous la torture, le désespoir de ma grand-mère après la guerre l’a fait penser à ses enfants et petits-enfants dans le sacrifice de sa personne sans un gramme de haine pour ceux qui avaient tué son père et son jeune frère.

Du plus instruit au moins instruit, du plus riche au plus démuni, il appartient à chacun de faire de ses difficultés un sac de serpent venimeux ou une force d’humanité et de courage. 

L’Europe -la construction européenne – est complexe et ingrate. Je condamne et combat sa politique budgétaire, ses incohérences de fonctionnements, ses lacunes démocratiques, sa soumission à la finance, mais nous devons en être ses défenseurs intransigeants, la critiquer en la faisant évoluer, en en étant une force vive, en pointant du doigt le manque d’initiative de nos dirigeants, leur absence de courage politique. Car il y a de la place encore et toujours pour la détermination d’une politique incarnée par un homme ou une femme. Il faut avoir conscience qu’une construction comme celle ci est infiniment plus complexe que de rassembler des peuples par les armes ou de vivre sur les acquis d’un empire totalitaire du levant ou du couchant du soleil. 

Cette Union Européenne n’aurait que l’avantage de la Paix, que ce serait déjà pour nous tous une immense victoire.

Le « souverainisme », tel que le voit le FN, n’est qu’un nationalisme qui attend son heure: sa vision de l’UE est consternante et dangereuse, ce mythe d’une France forte toute seule est un mensonge au peuple français; le retour au franc, une imbécilité économique que même ses adhérents ne veulent pas réellement envisager. Le FN c’est le pays des jouets dans Pinocchio qui transforme les enfants en baudets.

L’histoire est bonne fille, pour ceux qui n’auraient pas tout suivi des événements européens depuis le début du 20 ème siècle: elle a placé à la tête de la Hongrie un fond de casserole brûlé, un de ses prêcheurs du pire, un qui a ses admirateurs dans les rangs FN. Et que voyons-nous dans là-bas ? La censure, l’homophobie, la xénophobie: tous ces virus de la conscience humaine, des barbelés, et des prisonniers transformés en travailleurs forcés. 

Le vote FN, c’est cela quoi qu’ils en disent et quelque soit leurs efforts pour apparaître drapés de démocratie et de rubans tricolores. Voter FN, c’est entourer la France de barbelés au sens propre comme au sens figuré, c’est reprendre un chemin épouvantable en pleine conscience. C’est retrouver la recette du chaos, c’est se laisser glisser vers le nationalisme en toute connaissance de cause. C’est recommencer à aboyer!

Nous ne devons plus tolérer cette attitude paternaliste des hommes politiques qui consiste à « tenir compte de ce désespoir » et d’écouter  ce qu’ils feignent de considérer comme des « avertissements ». Entendre des élus locaux, déclarer avant même l’arrivée du moindre réfugié sur leur territoire que leur commune ne pourra pas les accueillir est une honte! Les entendre insinuer que parmi eux se cacheraient des terroristes est scandale inouï! Ils font bégayer l’histoire, ils me font penser à ceux-là mêmes qui écrivaient au Maréchal Pétain pour ne pas recevoir les juifs que ce gouvernement qualifiait alors d’indésirables. Dans quelques années, ces noms d’élus rimeront avec le déshonneur, et leurs descendants les porteront comme autant de fardeaux. Soixante dix après la seconde guerre mondiale, constater que des élus de la République utilisent les mêmes ficelles, les mêmes mensonges, les mêmes approximations, accusations calomnieuses que la propagande nazie est un cauchemar que beaucoup de français ne pensaient pas revivre. Et pourtant nous y sommes.

Tous les calculs nous prouvent – et ce depuis longtemps – que l’immigration ne plombe pas nos budgets nationaux, ni celui de la sécu, ni les autres. Entretenir les français dans cette méfiance est une véritable calomnie, c’est vouloir donner au peuple un os à ronger, c’est pointer du doigt un fautif, c’est marquer d’un signe distinctif les vêtements de ces peuples en exil. Le programme du FN est un non sens par rapport aux enjeux écologiques et humanitaires de la planète, c’est un suicide collectif.

Tous les régimes totalitaires ont commencé par un programme similaire à celui du Front National, tous: Le brave peuple oublié à qui il faut redonner sa fierté, stigmatisation d’un ennemi ou d’un bouc émissaire (le juif, l’émigré, la gauche bien pensante, les artistes etc…), replis sur des valeurs qui seraient « les nôtres », refus de tout ce qui pourrait apparaitre comme une atteinte à la souveraineté nationale, priorité à la sécurité, la discipline, le culte pour des figures historiques symbolisant la nation etc…

Plus que jamais il s’agit de proposer un monde meilleur et j’utilise exprès cette expression tout droit sortie de mes carnets d’adolescent, car il s’agit de savoir partager ce que nous produisons avec ceux qui n’ont rien, ou presque rien. Le monde n’a jamais été aussi injuste qu’aujourd’hui. La vieille rengaine du capitalisme qui consiste à nous faire croire que l’argent des riches enrichit les plus pauvres est battue en brèche par tous les calculs et les projections y compris ceux du FMI. Notre survie dépend des facultés que nous aurons à partager l’eau, la nourriture, l’énergie, le logement, le travail. Et pour cela, il nous faut une réponse fiscale, une réponse écologique, une réponse agricole, une réponse humanitaire. Notre rendez vous est là et seulement là. Des chercheurs en économie nous le démontrent, nous n’avons pas d’autres solutions que le partage que se soit d’un point de vue purement économique, humanitaire ou politique.

Il y a une urgence à inventer ce monde là : il existe et il marche, il est testé partout sur la planète en pointillé. Il faut faire remonter toutes les trouvailles technologiques, toutes ces inventions sociales, toutes ces initiatives territoriales, et pour cela, il nous faut un pays ouvert, attentif aux autres, curieux de tout, en ayant conscience de ce qui nous attend. Pas cette France repliée, méfiante et paranoïaque que nous prépare le FN.

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Aux urnes, citoyen ?

Je lance un appel aux hommes et femmes politiques qui espèrent être au second tour face à Marine Le Pen, dont certains n’ont même que cette espérance comme programme politique, afin de bénéficier d’un élan citoyen pour être élus largement à la Présidence de la République.

En ce qui me concerne – et j’ai le sentiment que je ne suis pas le seul, loin de là!- si vous ne vous engagez pas sur un programme politique B (comme on le dit d’un plan B quand le plan A est un échec), c’est-à-dire un projet pour le pays qui n’aura plus rien à voir avec votre programme de candidat de 1er tour, je n’irai pas voter au second tour.

2002 a fonctionné une fois, mais pour moi il ne fonctionnera pas deux fois. Chirac, en mai 2002, a craché sur ce vote citoyen qui l’a porté au pouvoir avec plus de 80% des voix, en faisant une politique de droite, comme si rien ne s’était passé. Il n’a absolument pas tenu compte de cet élan civique, nous étions tous dans la rue, et il nous a méprisés.

J’invite donc tous les Français à exiger des candidats de s’engager sur un programme écologique et citoyen pour le pays en cas de duel au 2ème tour avec la candidate FN.

Personnellement, si ce programme ne me plaît pas ou s’il n’existe pas, je n’irai pas voter au second tour, je vous laisserai seuls avec votre impéritie.

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Onfray pas comme si on n’avait rien entendu!

« Mon problème ce n’est pas Marine Le Pen mais ceux qui la rendent possible. » Michel Onfray, Obs édition 2656.

Mon problème à moi et à beaucoup de comme moi c’est Marine Le Pen, ceux qui la rendent possible et ceux qui pensent qu’elle est moins un problème pour eux que ceux qui la rendent possible. inconnu-16

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Tomber la chemise.

previewIls étaient déchaînés, ivres de rages ces sauvages, ils criaient leur haine.

Le monde comme il faut – ceux qui savent- est choqué devant cette image du DRH d’Air France échappant à un probable lynchage.

Il a dû avoir la peur de sa vie cet homme, il va trembler encore et encore et faire des cauchemars. Il va se reposer. Arrêt de travail. Air France porte plainte. Les fautifs vont être identifiés après lecture des enregistrements vidéos, il y aura des procès, des condamnations, de l’argent versé, du préjudice moral calculé,  peut être de la prison et puis justice rendue, le monsieur DRH qui a eu très peur va reprendre son métier dans un secteur plus calme, auréolé de son martyr. Célèbre, il sera invité sur des plateaux télé, peut-être un livre en projet, il sera la preuve irréfutable de l’immobilisme syndical, de sa violence atavique, de leur vision corporatiste et immédiate des choses quand le patronat, lui, voit loin, prépare l’avenir, pense aux enfants et arrières-petits-enfants de ses employés.

L’employé ne voit que son profit, il a une vision à court terme, il ne comprend pas les chroniques de Nicolas Beytout, Dominique Seux ou de François Lenglet. Il réclame sa part du gâteau bêtement, il ne pense qu’à ses droits, sa retraite, ses pauses pipi, ses RTT. L’employé ne comprend rien à l’époque, il n’entrave que dalle au management moderne. Les choix d’Air France sont stratégiques et réfléchis, et s’il nous semble que l’entreprise n’a pas su prendre le virage du low-cost, ce n’est qu’une impression, c’est une ruse pour brouiller les pistes, pour tromper les radars de la concurrence. La direction a ça dans le sang le management: depuis tous petits ils se préparent à gérer des plan A et des plans B, et parfois des plans A qu’ils baptisent B, des perspectives de croissance, des calculs compliqués d’ indices de masse salariale, ils ont des balances spéciales et irréfutables pour peser l’avenir de l’entreprise, ils s’entraînent avec des coachs venus de pays où il ne pleut pas de la CGT tous les jours, des pays modernes, pour dégraisser, recaser, délocaliser, sous traiter, restructurer, redimensionner, etc…

Les employés comme les ouvriers, leurs ancêtres sauvages et rustiques, avant eux doivent comprendre et mettre de l’eau patronale pure dans leur vin piqué. Ils doivent en finir avec leurs vieux réflexes de luttes des classes et enfoncer dans leurs caboches hirsutes qu’il faut voir plus loin.

Le monde des employés ne sait pas ce qui est bon pour lui et c’est pénible, et comme il ne comprend rien il s’énerve et en vient aux mains déchirant de belles chemises et de beaux costumes.

La violence du monde patronal est plus subtile, elle est polie, elle cogne et lynche loin des caméras de télévision. Elle fait bouffer de l’antidépresseur la nuit dans les salles de bain, elle fait ses nœuds coulants dans les garages endettés de pavillons de banlieue que l’on avait acheté fort de son CDI, elle immole par le feu sur les parkings d’un pôle emploi paumé, elle rend obèse de pas d’avenir, elle fait traîner les fils qu’ont pas le nom qui rassure « l’embaucheur », elle fait renoncer la femme, elle fait de l’enfant un problème. La violence du patronat sait y faire: elle sous traite les cassages de gueule, elle externalise les suicides, elle informatise la dépression. La violence du patronat a des alliés haut placés: elle a des comptes cachés pour payer ses précieux alliés, elle est copine avec des Bashar, des Bongo, des Kadhafi. La violence patronale fait des affaires avec tout le monde, à toutes les époques et par tous les temps. La violence patronale préfère payer que dépolluer, elle aime le gaz de schiste et les barrages qui ne servent à rien, les grands champs de céréales bourrés de chimie qui font mourir le fils-exploitant avant le père-paysan.

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Lettre à nos chers bambins qui ne sont toujours pas Charlie.

Mes chers petits,

Vous avez vu?
L’Etat vous chouchoute. Il va mettre à votre disposition des publications pour tenter de répondre à vos interrogations. Vos professeurs, qui cherchaient d’autres activités à faire avec vous en plus de leur travail, vont pouvoir ouvrir ces manuels en votre présence afin de vous expliquer certaines choses, qui ne sont pas évidentes à cerner à votre âge. Par exemple: la démocratie, la liberté de penser, la liberté de la presse, le débat d’idée, la laïcité, certains articles du code pénal qui stipulent que l’on n’a pas le droit de tuer quelqu’un sous prétexte que l’on n’est pas d’accord avec son dessin ou son édito par exemple, ni d’incendier les locaux d’une rédaction sous prétexte qu’elle abrite un journal qu’on n’aime pas. Que l’on n’a pas le droit non plus d’entrer dans un supermarché avec des armes afin de prendre en otage les clients qui s’y trouvent dans le but de les tuer un par un sous prétexte qu’ils sont juifs. Je suis très content que l’Etat vous explique un peu tout ça. C’est vrai que ce ne sont pas des notions très faciles à comprendre.
« Je suis Charlie » fut un slogan, un « password » humaniste le temps d’une émotion collective mais ne vous en faites pas, vos professeurs, mes chers titous vont vous l’expliquer puisque l’Etat le leur demande. Ils vont certainement vous dire que le 11 janvier 2015 ont défilé des tas de gens qui n’avaient jamais acheté Charlie Hebdo, mais qui ce jour là ont accroché aux revers de leurs vestes ou de leurs doudounes ce petit rectangle noir aux lettres blanches disant qu’ils étaient Charlie. Moi qui vous parle mes bichounets, je n’achetais que très rarement Charlie Hebdo, je le prenais quand l’actualité m’y invitait, quand les unes m’attiraient, et puis, le lisant, il 
m’arrivait de rire assez souvent, mais aussi parfois de rester de marbre face à un dessin foireux, d’être tout à fait en phase avec un édito ou au contraire dubitatif. Parfois, il m’arrivait même de me dire des phrases de vieux ou de centristes du style: « lorsque l’on va trop loin dans la caricature on limite sa pertinence et son impact » en soufflant sur ma tasse de camomille. Vous voyez mes bidous, je n’étais pas un inconditionnel de ce journal satirique, mais j’étais et je reste un inconditionnel de sa liberté éditoriale.

Vous savez, il existe un journal, le Figaro qui ne correspond pas vraiment à mes idées politiques; en haut de sa première page, se trouve une citation d’un grand auteur dramatique, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, auteur notamment du « Mariage de Figaro ». Les fondateurs du journal ont décidé, il y a fort longtemps, de mettre une de ses phrases en exergue: « Sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur » . Vous voyez, même dans un journal qui ne devait pas adorer Charlie Hebdo, on tient à cette liberté de pensée et d’expression. Pendant que vous y êtes, apprenez par coeur, pour lundi prochain, le monologue de Figaro, Acte V scène 3. Cet homme, Figaro, nous raconte comment toute sa vie, il s’est heurté aux cadenas d’une société fermée qui empêchait l’émancipation des individus comme lui, voulant écrire, travailler, poursuivre ses envies, sa créativité, ses rêves. Il s’est cogné le front aux castes, aux pouvoirs absolus des religions, à la censure, l’aristocratie. Apprenez-le, et essayez de comprendre, grâce à Figaro, la nécessité d’être libre de penser et d’écrire, de critiquer. Méditez ses déboires et ses désillusions, et essayez d’entrevoir combien cette société était arrivée au bout de son avenir et qu’il fallait inventer autre chose de plus libre.

Si jamais il était arrivé la même chose à la rédaction du Figaro, je veux dire ce massacre à l’arme automatique de journalistes et de dessinateurs, d’amis de passage et de collaborateurs, je serais descendu dans la rue pareillement avec un petit badge home made « Je suis Le Figaro ». Pourquoi?
Parce que je ne tolère pas que l’on tue.
Parce que j’étais fier quand un grand Monsieur, Robert Badinter, a réussi à faire voter l’abolition de la peine de mort en France le 18 septembre 1981. C’est aussi simple que ça, et je peux vous dire mes choubidous, que deux ou trois jours après cet attentat supposé au Figaro, je n’aurais pas éprouvé le besoin de prendre mes distances en expliquant par tweet ou sur facebook mes différents avec ce journal et les idées qu’il véhicule, ou fait une thèse sur le pourquoi du comment ça-leur-pendait-quand-même-un-petit-peu-au-nez- et-qu’ils-l’ont-bien-cherché, « qui sème le vent récolte la tempête » et « rira bien qui rira le dernier ». Voilà. J’y vois un principe, un truc qui ne se discute même pas, je ne veux pas qu’on tue des gens, la justice française n’en a plus le droit, personne n’en a le droit et basta cosi.

Et quand à vos différences de point de vue avec Charlie Hebdo vous pouvez les dire, les hurler, les chanter, ou en faire un journal satirique, et moi d’y mettre mes épluchures et mes têtes de sardines. Mais affirmer, semaine après semaine, que vous n’êtes pas Charlie va bien au delà d’une différence de point de vue, et c’est là le problème et c’est là qu’il ne s’agirait pas de nous prendre pour des cons trop longtemps mes poulets d’amour.

Je vois très bien où vous vous voulez en venir avec vos gros sabots. Car continuer à nous chatouiller les tympans avec votre « je ne suis pas Charlie » revient à pointer hypocritement du doigt un truc qui ne passe pas dans vos caboches: le droit au blasphème.

Vous avez beau dire, vous avez beau faire, on en arrive toujours là à un moment ou à un autre. Je pense qu’il doit y avoir un petit chapitre là-dessus dans le manuel que les professeurs vont avoir entre leurs mains patientes, ils vous diront que le blasphème n’est pas pris en compte par la justice française, que ce temps-là est révolu, même en Alsace, c’est plié. Ils vous expliqueront que le peuple français s’est battu pour obtenir cela, que la laïcité n’est pas un rejet des religions mais bien au contraire une façon de les protéger en la maintenant dans la sphère privée et ainsi de protéger les croyants de ceux qui ne croient pas comme eux. Car il ne vous a pas échappé, que le plus cruel ennemi du croyant n’est pas le non-croyant mais celui qui croit autrement.
Le plus grand ennemi des chiites ce n’est pas Charlie Hebdo mais plutôt les sunnites et je ne pense pas m’hasarder beaucoup en affirmant que la réciproque est vraie. Il fut un temps où les plus grands ennemi des protestants n’étaient pas les non-croyants mais les catholiques, et puis puisqu’on se dit tout mes chatons, derrière ces inimitiés entre obédiences rivalisantes de zèle se cachent toujours des luttes pour garder ou reprendre le pouvoir, des intérêts financiers et territoriaux qui n’ont rien à voir avec la religion et il serait bien que vous ne soyez pas dupes, vous avez tous les outils pour vous renseigner là-dessus, vous allez voir c’est édifiant.

C’est pour toutes ces raisons que la religion ne doit pas s’inviter dans la sphère publique mais si cette sphère publique heurte trop votre foi, libre à vous d’aller dans une école privée qui respectera votre rigidité. Et si votre pays ne vous plait pas ou plus, vous pouvez, en utilisant les principes de la démocratie et les lois de la République, tenter de le changer en vous investissant dans le débat politique et si vous ne vous en sentez pas le courage, et que vous placez la religion au dessus de tout, sachez qu’il existe des pays qui seront peut-être plus conformes à vos principes religieux. Les USA par exemple ont une autre approche du fait religieux, le Royaume-Uni également et bien d’autres. La France est assez seule sur ce terrain de la laïcité, c’est vrai, certains voudraient la voir se niveler aux autres, moi je continue de penser qu’elle a raison et que la laïcité est une composante majeure avec la Culture du fameux Vivre-Ensemble .
J’ai la chance de pouvoir rencontrer des prêtres, des rabbins et des imams, d’échanger des points de vues – j’ouvre une parenthèse, une fois je suis allé visiter Auschwitz et Birkenau avec des représentants de ces trois grandes religions, nous avions trois autocars et, surprise, nous étions escortés par la police polonaise pour éviter d’éventuels jets de pierres et d’insultes antisémites comme cela était déjà arrivé lors de précédents voyages. Je vous laisse méditer, fin de la parenthèse. A chaque fois, j’ai pu constater que ces Messieurs Prêtres, Rabbins et Imams n’avaient apparemment rien à redire à cette spécificité française; au contraire, ils ont compris ce que la laïcité a d’humanisme.

Actuellement, si la laïcité régnait un peu partout dans les pays du Moyen- Orient, il y aurait moins de monde sur les routes de l’exil, moins de noyades en méditerranée, moins de têtes coupées, moins de gens brulés vifs dans des cages en fer, moins de femmes lapidées, moins d’homosexuels pendus tels des « strange fruit » aux flèches des grues, moins de richesses confisquées, moins de cerveaux abrutis par la haine de l’autre, moins de chefs-d’oeuvres archéologiques pulvérisés, moins de dos fouettés, de mains tranchées, de femmes sous les voilages, d’esclaves, de craintes que notre monde va vers un grand n’importe quoi. Même si il y a bien sûr d’autres raisons à ces craintes et qui n’ont rien à voir avec la religion.

« Je suis Charlie » n’était pas un nouveau parti politique, ni un service civil déguisé, ni une nouvelle religion encore moins une secte. C’était juste un message de paix et de compassion, une façon de vomir la violence d’où qu’elle vienne et contre qui que ce soit, un signe de fraternité. Personne n’est obligé de lire Charlie Hebdo tout comme personne n’est obligé d’être chrétien ou musulman. Personne n’est obligé de faire carême, ou le ramadan, d’aller à Saint Jacques de Compostelle ou à la Mecque, personne ne doit subir la foi des autres, personne n’est obligé de trouver les dessins de Cabu et Charb géniaux, personne n’est obligé de suivre des lois religieuses d’où qu’elles viennent. Personne n’est obligé de comprendre votre soit-disant désarroi car il y a une certaine forme d’indécence à revendiquer une différence qui va tellement de soi: on se doute bien que des millions de français n’aimaient pas trop ou pas du tout Charlie Hebdo, mais voyez-vous, ce n’est pas le problème, ce n’est pas le débat, et votre insistance à vous revendiquer comme « pas Charlie » ne sent pas très bon. Le gouvernement a donc décidé de vous écouter et de vous répondre gentiment via ses professeurs qui vont devoir se cogner des débats de merde au lieu de faire cours. Ca le regarde, mais personnellement, je voulais vous dire que je ne suis pas dupe.

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COP 21

dessin d'Alexandre Petrovski-Darmon

dessin d’Alexandre Petrovski-Darmon

La COP 21 sera un échec même si un accord est signé. 

La COP 21 sera un échec car cet hypothétique accord qui réjouira tout le monde et rendra fier le chef du pays hôte, ne devra sa validité qu’à sa faculté de plaire à tout le monde et de ne poser de réelle difficulté à personne.

La COP 21 sera un échec, car nos sociétés, nos systèmes de gouvernance sont totalement dominés par l’argent. Or des orientations réellement efficaces pour avoir une chance de marquer des points dans la lutte pour préserver notre climat, supposent d’aller contre des lobbys extrêmement puissants. Je ne vois aucun signe ni frémissement d’émancipation me permettant de nuancer ce constat.

On ne peut pas en appeler à la croissance, céder tous les jours un peu plus de terrain à un idéal libéral sans conscience, et réellement prétendre que l’on est décidé à changer de braquet dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Nous ne parvenons pas à nous mettre d’accord lorsque les vies de centaines de milliers de Syriens sont menacées pour planifier une action politique humanitaire et militaire. Nous ne sommes même pas capables au sein de l’UE en quelques jours, de nous entendre sur une politique d’accueil des réfugiés qui frappent à nos portes désormais en partie grillagées.

Nous sommes, nous la France, pays organisateur de la COP 21, leader en rien dans la lutte pour la sauvegarde du climat. Nous n’avons aucune valeur d’exemplarité, nous ne pouvons brandir aucun bilan, aucun retournement de tendance, aucune réorientation vers une économie solidaire et raisonnée, aucun de nos ministres de l’écologie depuis des décennies n’est devenu une personnalité reconnue internationalement pour ses compétences dans le domaine, aucun Président ou Premier Ministre français n’a marqué de son empreinte le chemin de cette lutte climatique. Aucune grande ville française ne peut être citée en exemple pour son virage écologique. En général, nous commençons seulement à mettre en place des dispositifs qui existent depuis longtemps quasiment partout ailleurs.

Le ou les partis écologiques français sont divisés et ont perdu tout espoir de peser politiquement dans les scrutins à venir. 

La conscience citoyenne française n’est pas particulièrement concernée, car depuis des années on lui fait croire que le problème numéro un est le chômage. On en fait un préambule à toute action, on en fait un marqueur de quinquennat, on y conditionne son avenir politique. Cet alibi du chômage et de sa primauté sur tout le reste est dévastateur. Car tout ou presque peut et doit être sacrifié sur l’autel du chômage. 

La COP 21 sera un échec car à chaque fois que le Président Hollande écrit  une ligne pour le climat il en souligne 20 sur l’équilibre des comptes publics.

La COP 21 sera un échec, car cette lutte n’est pas une priorité de la France, ses  priorités restent et resteront: le nucléaire, l’armement, le diesel et l’agriculture intensive…

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Réfugiés

Cher François,

Comme nous tous, Européens normalement constitués, tu as été ému aux larmes par la photo de ce gosse échoué, mort ; car un enfant de cet âge n’est pas fait pour avoir cette position sur une plage. Personnellement, l’image m’a fait sursauter, comme un coup. Je suppose que quelque chose de cet ordre a dû se produire en toi, puisque tu as pris le micro pour nous parler et nous communiquer ta volonté d’agir – et vite.

Je suis urgemment d’accord avec toi. Nous sommes des millions à être d’accord avec toi. C’est pourquoi – et je te le dis solennellement – arrête de te planquer derrière les autres ! Car tu en appelles à l’Europe en sachant pertinemment que rien de bien concret ne viendra dans les prochaines semaines. Car tu dénonces les comportements nationalistes et xénophobes de certains collègues européens comme si tu voulais justifier d’avance notre probable attentisme.

Propose, cher François. Ne calcule pas, pour une fois. Ne viens pas nous dire, dans six mois, que tu regrettes de ne pas avoir pris des mesures pour soulager le flot de malheurs que subissent les réfugiés – que certains journalistes s’évertuent à appeler « migrants ».

Le gouvernement d’Angela Merkel n’a pas attendu un assouplissement du bras droit tendu d’Orban pour proposer à son peuple d’accueillir, chez ceux qui en ont la place, des familles en déroute. Il verse déjà un loyer aux Allemands qui reçoivent des exilés. Cela permet à des personnes âgées, qui occupent parfois des surfaces trop grandes pour elles, d’héberger ces pères, mères et enfants dans le calme, le repos, le confort, la paix, l’hygiène et surtout cette valeur précieuse que l’on voit sur nos pièces de monnaie: la fraternité.

Organise cela chez nous, cher François. Donne aux Français, si nombreux le 11 janvier dernier, la possibilité de prouver leur grandeur. Je suis certain que des centaines de milliers d’entre nous sont prêts, si on les aide, à ouvrir leurs portes. Nos grands-parents, nos arrières grands-parents ont connu les routes, les bombes, le vol, la peur, le dénuement, la faim : autorise-nous à prouver que nous n’oublions rien, que cette société qui nous contraint à n’être que des êtres « consommant » n’a pas encore gagné, que nos cerveaux sont malgré tout disponibles pour la solidarité, l’amour et la compassion. Laisse cette France-là ridiculiser l’autre France, celle qui craint l’étranger, le stigmatise, cette France qui s’invente des voitures calcinées quand il n’y en a pas, qui compte, qui « faciès », qui pose des problèmes de robinets alors qu’il s’agit de frères en souffrance.

Aide-nous, par cette mesure simple, à tourner le dos aux décomplexés. N’attends pas l’Europe. Prends sur toi, on te couvre. Mets au plus vite sur pieds cette aide financière, cette participation au loyer, et les portes s’ouvriront. N’oublie pas que la courbe du chômage ne s’inverse pas, donc que les Français ne sont pas très riches: voilà qui permettrait à beaucoup d’entre nous de faire ce pas vers l’autre.

Je compte sur toi. Vite.

Philippe Torreton

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Un jour

Un jour peut-être les êtres humains n’auront plus peur du noir, ils seront debout face à leur ignorance, admiratifs de ce qui les dépasse, joyeux de ne pas savoir et curieux de se mettre au travail.

Un jour, ils comprendront que le divin est partout et nulle part, qu’il n’appartient à personne. Ils comprendront que cette planète est un petit vaisseau autonome et fragile que tout ce qui disparaît ne se retrouvera plus, alors et seulement alors, ils jugeront ridicules ces histoires de prophètes, de messie, ces histoires à dormir debout, ces lectures erronées de livres sans auteurs, sans notes d’éditeurs, aux noms desquels on tue, on exploite, on juge, on voile, on interdit on croit.

Croire c’est blasphémer.

Il ne faut pas croire, il faut voir, regarder, admirer ce monde, cette vie qui lutte, qui pousse, qui pique, qui vole, qui rampe, qui nage, qui s’accroche, qui se multiplie ou se divise, qui se cache, qui siffle, hurle et chante, cette nature qui est incroyable en ce sens qu’elle ne demande pas que l’on croie en elle. Elle est là, par un hallucinant enchaînement de réactions chimiques et physiques, par le truchement de forces qui nous dépassent, par des hasards qui ne sont ni heureux ni malheureux qui sont et c’est tout. Ne pas comprendre mais avoir de quoi prétendre chercher n’est pas une tare mais une chance, une incroyable chance d’être vivant et d’en avoir la preuve par la pensée comme disait un certain.

Croire c’est ne plus être.

Un jour peut être on regardera les lieux de culte comme les traces d’une barbarie de la conscience, nous serons tristes en pensant à toutes les victimes de cette folie qui poussait les uns et les autres à prier en s’isolant de la connaissance comme on calfeutre une maison contre le froid. Un jour peut être l’important sera d’être dans la réparation du tort que l’on cause à notre petite planète, il y aura là matière à vivre, à travailler, à partager, à se sentir parti prenante de cette nature vivante qui ne demande rien mais à qui l’on doit tout…

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Avis à tout lecteur de ce blog.

Je vous signale que je n’ai pas de compte Twitter et ne compte pas en avoir un. Le compte « Ptorreton » qui se permet de répondre à ma place est un « fake » et la personne qui l’a ouvert est un usurpateur.
Je n’écris et ne parle qu’en mon nom, sans me cacher derrière un pseudo.
Que vous soyez d’accord avec les textes contenus dans ce blog ou très énervés par ceux ci,je vous demande de faire circuler cet avis afin que nous sachions toujours à qui on a affaire.
Merci à tous.
Philippe Torreton

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